Jacques Koechlin (1776 - 1834) est le petit-fils de Samuel Koechlin, cofondateur de la première
manufacture de toiles peintes de Mulhouse en 1746.
Il est le frère de Nicolas Koechlin, industriel, cofondateur de
la société immobilière ayant créé le Nouveau Quartier, précurseur du chemin de fer et homme politique (à
l’origine de la loi sur le travail des enfants de 1841).
Jacques Koechlin est nommé maire en 1814. Fervent libéral,
opposant farouche de la monarchie, il démissionne durant la Restauration. Il est cependant réélu entre 1819 et
1820.
Il complote à deux reprises contre la monarchie (complot Caron en 1820, complot de Belfort en 1822).
Prenant la défense de Caron lors du second complot de celui-ci, fin 1822, il est condamné à la prison ferme à
Sainte Pélagie pour délits politiques.
En 1819, il fonde et paye de ses deniers l’orphelinat, ce qui lui a valu de se faire
dédier un monument. Placé à l’origine derrière l’orphelinat de la rue des Orphelins, le monument a connu un
déménagement avant d’être installé square de la Bourse en 2002 à la demande d'Edouard Boeglin, conseiller municipal délégué au
Patrimoine.
Jacques Koechlin est représentatif d’une nouvelle élite issue du milieu industriel :
il symbolise parfaitement l’aile la plus avancée de la bourgeoisie industrielle mulhousienne, dont les valeurs
s’enracinent dans l’idéal entrepreneurial teinté de philanthropie décrit par Max Weber.