MULHOUSE ET LA CHIMIE DES COLORANTS
Dans la capitale de l’industrie française qu’est Mulhouse au XIXè siècle, aux dires de Charles X, l’industrie textile est la reine incontestée. Elle doit la gloire de son règne à ses imprimés sur coton, soie ou laine qui ont fait sa renommée, et à ses laboratoires des couleurs.
Le nuancier de DMC symbolise ce savoir-faire ; il offre encore aujourd’hui plus de 500 coloris :
rose égyptien et baiser, rouge de mars, améthyste violette, eau bleutée, aigue-marine bleue, verts Véronèse ou Forêt Noire, jaune jonquille ou primevère, sans oublier les couleurs melon, nougatine, vent de sable, brun palissandre ou gris tourterelle.
Si les femmes de France et du monde ont porté haut les couleurs mulhousiennes, c’est parce qu’à Mulhouse, des scientifiques ont sans cesse inventé et perfectionné les produits eux-mêmes et les techniques de production.
L’histoire de la chimie mulhousienne est le fruit d'une réussite industrielle, faite de connaissances scientifiques partagées, de recherche fondamentale et de pragmatisme.
La chimie met en exergue les liens qui se sont noués à Mulhouse de façon providentielle entre la science et la recherche, entre l’enseignement et l’industrie.
Marie-Claire VITOUX
Les chimistes mulhousiens